Photo Noëlle Fontaine
LE DOUTE NECESSAIRE
Avant-propos
Notre univers n’est qu’une toute petite partie d’une entité, incommensurable à notre échelle humaine. Voilà comment je m’imaginais l’univers. Pendant longtemps, je voyais cette entité comme « un grand corps ».
Mais à force d’être taxée d’anthropocentriste, j’ai décidé de me documenter pour comprendre comment le monde était perçu par des spécialistes de disciplines différentes. Je me suis prise au jeu et depuis plusieurs années, j’y consacre la plus grande part de mon temps car le sujet englobe tellement de domaines comme la cosmologie, l’astronomie, la biologie, la médecine, la physique, l’histoire des civilisations, la philosophie, les cosmogonies et les religions, la question de la mort, le vivant sous toutes ses formes, le chamanisme…
Aujourd’hui nous avons accès à une quantité d’informations inépuisable par l’internet : des cours destinés aux étudiants universitaires, des conférences, des interviews, des documentaires, bref tout ce qu’il faut pour apprendre. Le travail est immense et ne sera sans doute jamais terminé mais c’est passionnant et réconfortant de découvrir qu’il y a tant de personnes cultivées et intelligentes qui soulèvent de nouvelles questions sur des sujets controversés et souvent tabous dans leur propre milieu scientifique.
Intuitivement, j’ai commencé mes recherches en comparant le corps humain avec l’univers cosmique puis la nature terrestre et le corps humain, ensuite le « macro » et le « micro ». Par ce biais, je suis arrivée à m’intéresser à la géométrie fractale. De fil en aiguille, je me suis intéressée à tellement d’autres sujets qui venaient naturellement se greffer à ce thème de base.
J’ai repris le contenu d’innombrables documentaires, d’exposés ou de cours magistraux souvent destinés à un public d’étudiants ou d’amateurs passionnés et me suis efforcée d’en faire une synthèse la plus fidèle et la plus accessible possible en y intégrant beaucoup d’images pour en agrémenter la lecture et faciliter la compréhension. Car, pour aborder sérieusement les choses, on ne peut faire l’économie de se familiariser avec des concepts fondamentaux dans le domaine de la physique ou de l’astronomie. Il faut aussi explorer le corps humain et des choses aussi mystérieuses que la conscience ou la mort. Pour autant, le texte que je propose est destiné à tout public car il s’agit de chercher mais aussi de partager.
Consciente de mes capacités en matière de rédaction, j’ai souvent repris mot à mot des extraits de conférences, d’exposés, de documentaires dont les auteurs sont de biens meilleurs pédagogues que moi. Ces auteurs, auxquels je tiens à rendre un hommage particulier, ne sont pas mentionnés à chaque reprise pour ne pas alourdir la lecture, ni la rédaction. En revanche, toutes mes sources et tous les liens utiles sont mentionnés dans l’onglet « Vidéo et Bibliographie » .
Je ne revendique rien si ce n’est le plaisir d’avoir pu me nourrir de la pensée de scientifiques, philosophes ou autres spécialistes exceptionnels et de pouvoir l’agencer d’une façon qui oriente ma perception du monde et donne un peu plus de sens à ma vie, face aux questions qui n’ont pas toujours de réponses.
J’espère que ce recueil contribuera non pas à en proposer mais, au contraire, à développer ce doute nécessaire à une époque où, contrairement à ce que l’on croit, nos contemporains ont une façon très dogmatique d’appréhender le monde et adoptent souvent un comportement impérialiste face à la Nature et à tout ce qui fait la Vie.
Il faut réfléchir, déconstruire, reconstruire, parce que le doute est le fondement de la science et de la connaissance. Le doute nourrit l’intelligence sous toutes ses formes, qu’elles soient artistiques, scientifiques ou littéraires.
Un scientifique est un créateur, un peu comme un artiste mais en contrepoint de cette liberté, il doit prendre en compte l’altérité, celle du réel qui s’impose à lui. Faire de la science revient, en quelque sorte, à « créer sous-contrainte ». Je ne suis malheureusement pas une scientifique et je n’ai donc pas tout compris, loin de là, mais cette recherche personnelle m’a transformée, elle m’a rendue plus positive, plus sereine et plus émerveillée par cette nature si parfaite où tout a été conçu avec une intelligence, où tout est lié et interdépendant, comme une machine parfaitement huilée dotée, en bonus, d’une beauté et d’une capacité « inventive » indescriptible.
L’univers n’est plus une espèce de vide infini qu’on ne peut appréhender que d’une façon mystique et dont la compréhension serait hors de notre portée mais un organisme dont nous faisons partie et qu’il faut inlassablement découvrir, apprivoiser et respecter. La plus petite des molécules ou la plus grande des galaxies ont quelque chose qui les relie.
La perception de ce lien est l’objet de ce livre.
L’ensemble de ce travail est structuré selon un schéma que vous retrouverez dans l’onglet « Table des Matières » et chaque début de mois, une trentaine de pages seront publiées sur ce site dans le but de susciter des échanges. A la fin de chaque chapitre, je m’autorise d’ailleurs à exprimer mes intuitions, mes doutes, mes questionnements, parfois mes fantaisies, les corrélations que j’observe dans l’univers et qui modifient ma façon de le voir, de le sentir, à défaut de le comprendre.
D’aucuns trouveront peut-être certaines hypothèses ridicules mais il n’est pas question de vérité universelle sur l’origine du cosmos, sur l’existence de la nature, sur le mystère de la vie, sur la mort : chacun peut se créer la sienne pour autant qu’elle l’aide à vivre mieux et en meilleure harmonie avec cet environnement partagé ! Tous les commentaires et toutes les questions sont les bienvenues. Le partage de nos interrogations, de nos expériences, de nos quêtes, sera enrichissant s’il est fait de manière bienveillante.
Mon propos n’est pas de convaincre mais de communiquer le fruit d’une recherche que je trouve positive dans la vie au quotidien. Ce n’est qu’une proposition, une somme d’hypothèses où la science et l’imaginaire doivent faire bon ménage.
Je n’ai aucune certitude, sinon celle du doute … nécessaire.
Bon voyage !
Une profane émerveillée, Noëlle Fontaine – Pottok